Histoire, géographie, économie
Prémanon est un village de montagne situé dans le Haut-Jura, à la frontière avec la Suisse. Agriculture, forêt, artisanat, tourisme et travail frontalier sont les principaux moteurs de notre économie.
Le pré Manon…
La commune a fêté ses 250 ans en 2016 : à l’origine, comme tout le Haut-Jura, le territoire de Prémanon fait partie des terres de l’Abbaye de Saint-Claude, fondée vers 425. Le 19 mars 1766, Prémanon devient succursale de Longchaumois (une nouvelle église sera construite, inaugurée en décembre 1768).
Prémanon doit son nom au moine Manon, prévôt de l’abbaye de Saint-Oyend (qui deviendra plus tard Saint-Claude), qui, au IXe sièle, fit déboiser le plateau de Septmoncel aux Rousses. Plusieurs lieux-dits de ce secteur se réfèrent également à ce même personnage historique (le Manon, la Chaux Manon, le Cernois Manon, etc.)
La commune présente la particularité de comprendre sur son territoire des biens-fonds des communes helvètes de Givrins et St Cergue : c’est la conséquence du traité des Dappes, signé le 8 décembre 1862 entre la France et la Suisse, traité qui prévoyait un échange de parcelles de territoire entre les deux pays – il permettait que la route du col de La faucille soit en territoire français tout au long de son parcours – il est aussi à l’origine du curieux découpage du hameau de La Cure, avec ses constructions à cheval sur la frontière.
Au début de la deuxième guerre mondiale, la ligne de démarcation entre zone occupée et zone dites « libre » passe juste à la limite de la commune, séparant en deux la commune des Rousses. Un groupe de résistants séjourne dans la combe du mont Fier, et des accrochages avec les troupes nazies ont lieu depuis le belvédère devenu depuis le « belvédère des maquisards ».
Les maires de Prémanon de 1790 à nos jours
Date | Maire de Prémanon |
---|---|
1790 | Jacques Joseph Prost |
1791 | Joseph Marie Prost |
1792 | Joseph Marie Prost |
an VII (1798-1799) | Joseph Marie Grenier |
an XI (1802-1803) | Jacques Antoine Jean-Guillaume |
1810 | Joseph Jean Marie Grenier |
1824 | Xavier Barthélémy Prost |
1831 | Jean Gabriel Gauthier-Manuel |
1834 | Pierre Alexis Grenier-Cuchet |
1837 | Pierre Alexis Grenier-Cuchet |
1843 | Pierre Alexis Grenier-Cuchet |
1846 | Pierre Alexis Grenier-Cuchet |
1848 | Pierre Alexis Grenier-Cuchet (démission en 1849) |
1849 | Jean Célestin Lamy |
1849 | Joseph Aimé Grenier |
1853 | Jean Célestin Lamy |
juin 1855 | Jean Célestin Lamy |
juillet 1857 | Jean Désiré Lamy |
novembre 1858 | François Célestin Prost |
octobre 1870 | Manuel Jean Gauthier |
janvier 1871 | Germain Michaud |
avril 1871 | Léon Grenier-Boley |
mai 1871 | François Germain Michaud |
1876 | Joseph Aimé Grenier |
1877 | Joseph Aimé Grenier |
1880 | François Germain Michaud |
1884 | François Germain Michaud (décédé en 1885) |
1885 | Ulysse Michaud |
1892 | Ulysse Michaud |
1900 | Ulysse Michaud |
1904 | Ulysse Michaud |
1908 | Ulysse Michaud |
1912 | Edouard Grenier |
1921 | Louis Grenier |
1935 | Clovis Prost-Dame (démis de ses fonctions par l'administration de Vichy) |
1941 | Guillaume Victor Jacquemin (nommé par l'administration de Vichy en remplacement de Clovis Prost-Dame) |
mai 1945 | Julien Prost |
octobre 1947 | Julien Prost |
mai 1953 | Julien Prost |
mars 1959 | Julien Prost |
mars 1965 | Julien Prost |
mars 1971 | Julien Prost |
mars 1977 | Julien Prost (démission en 1981) |
1982 | Robert Bourgeois |
mars 1983 | Robert Bourgeois |
mars 1989 | Robert Bourgeois |
juin 1995 | Bernard Regard |
mars 2001 | Bernard Regard |
mars 2008 | Bernard Regard |
mars 2014 | Nolwenn Marchand |
mars 2020 | Nolwenn Marchand |
Historique du système électoral
La commune a été officiellement créée en 1756, mais elle n'a pas eu de maire avant la révolution de 1789. Le principe de leur désignation a aussi changé plusieurs fois depuis 1790, date à laquelle nous avons le premier des premiers magistrats de la commune.
Pour rappel, de 1800 à 1830, les maires sont nommés par le préfet (repères historiques : du coup d'état du 18 Brumaire an VIII, jusqu'à l'abdication de Charles X et l'accès de Louis-Philippe au pouvoir)
A partir de 1830, ce sont à nouveau les élections qui désignent le maire, mais le suffrage est censitaire masculin : le vote est un droit seulement pour les hommes ayant un certain niveau de revenus, les pauvres et les femmes étant exclues du corps électoral.
En 1848, le suffrage devient universel, mais toujours masculin exclusivement. 1848, c'est l'année du "printemps des peuples" en Europe, avec les "journées" de juin 1848 qui mènent à la constitution de la deuxième république en décembre.
De 1852 à 1870, c'est de nouveau le préfet qui nomme le maire (du coup d'Etat de Napoléon III en décembre 1851 jusqu'à sa défaite et la chute de l'empire en 1870)
En 1871, après la chute de l'empire de Napoléon III et la création de la IIIe république, le suffrage universel masculin est rétabli.
En 1944, les femmes ont enfin le droit de vote.
En 1974, la majorité passe de 21 à 18 ans.
Héraldique
Les sapins, la neige et le Coq de Bruyère, sont les symboles de Prémanon ("D’or à la bande d’azur chargée de trois cristaux de neige d’argent, accompagnée en chef d’un coq de bruyère contourné au naturel et en pointe d’un sapin de sinople" ).
En savoir plus
téléchargeable en version pdf
en vente au Sherpa de Prémanon - 20 €
Prémanon est une commune composée de plusieurs hameaux :
- les Rivières
- les Arcets
- le Goulet
- Prémanon d'Amont
- la Joux-Dessus
- les Jacobeys
- la Darbella
- les Jouvencelles
- le Tabagnoz
Elle est limitrophe avec les Rousses, Longchaumois, Lamoura, Lajoux, Mijoux et Divonne-les-Bains, et frontalière avec la Suisse.
La commune s’étend sur une succession de vallées, de combes et de plateaux, étagés depuis le pont des Rivières, sur la Bienne, jusqu’au pied de la Dole, au Tabagnoz. En majorité, la surface est occupée par la forêt, particulièrement sur les reliefs, avec des clairières et des pâturages dans les combes.
Agriculture
Si un seul agriculteur reste officiellement installé sur la commune (M. Anthony Galas - la chevrerie du Mont-Fier), plusieurs en exploitent les prairies de fauche et pâtures. Moteur de la colonisation de ces terres montagneuses par l'homme, l'agriculture reste une activité très importante d'un point de vue économique (production de lait à comté) et pour l'entretien de nos paysages si caractéristiques. En 2016, la commune de Prémanon à fait l'acquisition de 12 ha de terrains agricoles abandonnés aux Arcets afin de les réhabiliter.
Forêt
Tellement présentes qu'elles en arriveraient presque à se faire oublier, les forêts occupent la plus grande partie de la commune (2 000 ha sur 2 818 ha au total.) Principalement privée (85 %) et composée d'épicéas et de hêtres (ou foyards), ces forêts sont multifonctionnelles. Elles jouent en effet un rôle économique, par la production de bois d’œuvre et de chauffage de qualité, d'accueil du public (chasseurs, randonneurs, cycliste, etc.) et abrite une flore et une faune particulièrement riches. Emblématique, magnifique, la forêt haut-jurassienne colonise inexorablement toute surface non entretenue par l'homme ou les animaux, partout on l'on n'y prête pas gare. Avec le risque que les milieux et les paysages ne se banalisent.
Artisanat
Autrefois très développé, l'artisanat reste bien présent sur le Haut-Jura mais a pratiquement disparu de notre commune. Et pourtant! Durant les longs hivers, les prémanonières et les prémanoniers concevaient ruches, meubles, skis, paniers, etc. L'artisanat s'est même transformé en industrie lorsque Pierre-Hyacinthe Cazeaux, prémanonier des Arcets, invente en 1796 la monture de lunette. Cocorico !
Tourisme
Apparu dans les années 1950 avec les premiers téléskis des Tuffes, du bief de la chaille puis des Jouvencelles, le tourisme lié à "l'or blanc" a révolutionné la vie des prémanonières et des prémanoniers, en 30 ans à peine. Des anciennes fermes ont été acquises et transformées en colonies de vacances, voire constuire de toute pièce par des collectivités ou paroisses (colonies d'Autun, Bobigny, de Dole, de Genève, de Maux, de Sens, de Saint-Ouen, PEP 21 aux Jacobeys, etc.) Ces centres, le domaine skiable, puis dès les années 1970 la vallée des rennes et l'école nationale de fond (aujourd’hui CNSNMM) ont fait la promotion du village de Prémanon.
Si la vallée des rennes à disparue en 1995 et que la quasi-totalité des colonies ont fermé, ne correspondant plus aux modes d'hébergement attendus par la clientèle, le domaine skiable continue de s'améliorer. C’est en effet sur le territoire de Prémanon que se situe une grande partie des pistes de ski alpin de la Station. Un important réseau de pistes de ski de fond, dans le bois de Ban et la forêt du Massacre, est accessible aux skieurs de tous niveaux. Il est emprunté par de nombreuses compétitions telles que la Transjurassienne et la Traversée du Massacre.
Jusque là principalement basé sur la neige, l'offre touristique commence aujourd'hui à évoluer afin de répondre aux attentes d'une clientèle souhaitant une offre plus variée et d'anticiper les conséquences du réchauffement climatique.
Commerces et services
De nombreuses petites entreprises ont leur siège sur le territoire de la commune sans qu'il n'y ait de zone d’activités sur son territoire.
En dehors des activités liées au tourisme (hébergement, restauration, location de matériel de ski), les commerces sont concentrés au centre du village, dans la galerie au rez-de-chaussée de l’immeuble « la Serre ».
- Superficie : 28,18 km²
- Altitude minimale : 769 mètres (au pont des Rivières)
- Altitude maximale : 1 417 mètres (au sommet des Tuffes)
- Altitude moyenne : 1 093 mètres
- Altitude de la mairie : 1 112 mètres
- Latitude : 46° 27’ 46’’ Nord, Longitude : 6° 01’ 56’’ Est
- Fondation de la commune : 19 mars 1766
- Gentilé : prémanonier, prémanonière
- Rivières : la Bienne, la Biennette, la Chaille
- Région : Bourgogne Franche Comté
- Département : Jura
- 3ème circonscription du Jura
- Canton : Morez
- Communauté de communes de la Station des Rousses
- Parc Naturel du Haut-Jura
- Code postal : 39220 et 39400
- Code insee : 39441
population | logements | résidences principales | résidences secondaires | logements vacants | |
2020 | 1201 | 1465 | 518 | 947 | 1 |
2014 | 1158 | 1463 | 498 | 942 | 22 |
2009 | 1015 | 1367 | 439 | 871 | 58 |
1999 | 664 | 1163 | 279 | 856 | 28 |
1990 | 606 | 1001 | 242 | 723 | 36 |
1982 | 320 | 532 | 122 | 386 | 24 |
1975 | 315 | 449 | 95 | 338 | 16 |
1968 | 284 | 328 | 87 | 217 | 24 |
1962 | 251 | ||||
1954 | 286 | ||||
1946 | 324 | ||||
1936 | 333 | ||||
1931 | 336 | ||||
1926 | 388 | ||||
1921 | 492 | ||||
1911 | 568 | ||||
1906 | 638 | ||||
1901 | 699 | ||||
1896 | 684 | ||||
1891 | 752 | ||||
1886 | 781 | ||||
1881 | 704 | ||||
1876 | 747 | ||||
1872 | 771 | ||||
1866 | 767 | ||||
1861 | 702 | ||||
1856 | 641 | ||||
1851 | 719 | ||||
1846 | 677 | ||||
1841 | 649 | ||||
1836 | 682 | ||||
1831 | 716 | ||||
1821 | 658 | ||||
1806 | 714 | ||||
1800 | 651 | ||||
1793 | 782 |
La commune de Prémanon ne compte pas de poste d'observation de Météo-France. Cependant, faute de mieux, il est un site d'observation qui se situe à proximité, et à une altitude comparable qui peut donner avec une assez bonne fiabilité des indications sur le climat de Prémanon : il s'agit du poste Météo-France de La Pesse.
La Pesse 1991- 2020 et records
Il ne s'agit que du compte-rendu des observations, et pas de prévisions concernant les années à venir. Ces informations et ces records sont donc probablement déjà obsolètes. Elles indiquent tout de même que le mois le plus chaud est le mois de juillet avec une température moyenne de 15,1°, et le plus froid le mois de février avec une moyenne à -0,8°. Ce ne sont que des moyennes, et les périodes de chaleur n'épargnent pas plus le haut-jura que le reste de la planète. Elles sont juste ... un peu moins chaudes à Prémanon.